La cartographie numérique, et par là, la géomatique, n’ont fait leur apparition qu’à la fin des années 80, début des années 90. C’est à ce moment que les capacités de traitement de l’information sont apparues avec l’intégration de l’informatique dans les processus de l’entreprise (ou de la recherche). Il a ensuite encore fallu quelques années pour que les données vectorielles et matricielles soient disponibles pour les analyses.

Cela signifie-t-il que le géomarketing est tout récent ? Oui et non.

Une cliente me racontait dernièrement que son père, chargé du développement de l’enseigne il y a 30 ans, utilisait des cartes papiers et ses crayons de couleur pour faire ses calculs et les représentations spatiales lui servant d’outil d’aide à la décision. Bien plus tôt encore, le modèle gravitaire était déjà une ébauche de la modélisation du comportement des consommateurs.

La démarche n’a donc pas attendu l’informatique, au contraire de sa mise en œuvre.

Ceci dit, et nous y reviendrons dans un prochain article, les fondements théoriques du geomarketing réservent encore des sujets de recherche très importants.

Dans le même ordre d’idées et en faisant un bon en arrière, les cartes anciennes permettent de se faire une idée relativement précise de l'évolution des paysages dans notre pays. En milieu rural, l’évolution du tracé des routes ou l’occupation du sol actuelle sont souvent hérités de caractéristiques anciennes du paysage. En milieu urbain, les détails observés permettent le plus souvent d’expliquer la localisation de grandes artères, d’espaces verts ou de nombreuses autres infrastructures.

 

A Namur, par exemple, la carte de Ferraris (1777) montre comment les fossés entourant la vielle ville se sont transformés en parc urbain (Louise-Marie) ou ont cédé la place à l’emprise des infrastructures ferroviaires.

Sur la carte Ferraris ci-contre, la petite ceinture bruxelloise n’existait pas encore mais son emprise au sol était déjà bien présente…

Carte de Ferraris

Voici qu’après la publication de la carte de Ferraris, la carte Villaret (1745-48), de 25 ans plus ancienne, vient d’être publiée par Geopunt, le portail cartographique de la région flamande.

Un outil intéressant pour sa valeur historique et une vision évolution de l’espace belge.

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